Espèce en danger : fermeture de la chasse aux annonceurs !

Espèce en danger : fermeture de la chasse aux annonceurs !

Tribune par François Pinochet, Secrétaire Général Les Stratèges

 

Le printemps qui revient marque la fin de la saison de la chasse pour les agences en mal de clients. Chacun étale son tableau de chasse et compte les nouveaux budgets. A ce titre, la News2Com de Jacques Simonet la semaine dernière est édifiante : un vrai massacre ! Claire de Lune annonce 3 nouveaux clients; Monet est ex-aequo avec lui aussi 3 budgets; Qui dit mieux ?! Là à ma droite Influactive annonce 4 nouveaux budgets; il y’a mieux encore! ici à ma gauche Amalthea et ses 5 nouveaux clients annoncés !! N’en jetez plus la besace est pleine ! https://www.les-strateges.fr/253-15-avril-2023/

 

Mais ce qui n’est jamais dit dans les communiqués de presse c’est si ces gains de nouveaux clients suffiront à compenser les clients perdus. Eh oui ! Si on gagne un client, il y a fort à parier qu’une autre agence l’ait perdu ! C’est le jeux des chaises musicales! On entend toujours les vainqueurs se glorifier de leurs gains, jamais les perdants se lamenter de leurs pertes !! N’y aurait-il plus de loosers mais seulement des winners ?!! Ou bien peut-être le marché est-il tellement en expansion qu’il n’y a que des nouveaux budgets ! Hélas non! mais soyons sérieux un instant : Mesdames et messieurs patrons d’agences, arrêtez ce concours de « quequette » où la seule chose que l’on retient est que les annonceurs sont des gibiers ! Et franchement personne n’a envie de se sentir dans la peau d’un gibier ! Certes, gagner de nouveaux budgets demandes des efforts, c’est aussi très excitant et motivant et je comprends que vous soyez satisfaits de vos équipes mais communiquer sur le nombre de budgets gagnés ne révèle que votre capacité à séduire. Reste à transformer dans la durée…

J’en ai assez de cette dérive qui consiste à tout évaluer par du quanti. On sait depuis bien longtemps qu’on fait dire ce que l’on veut aux chiffres. La capacité à garder un client, à évoluer avec lui, à son rythme, pouvoir dresser le bilan d’une collaboration sur 5,10 voire 15 ans intéresse autrement plus les prospects qui vous observent. On a soif de quali, on veut des retours d’expériences, on veut pouvoir juger de l’intelligence réelle d’une agence et de ses apports.

 

Alors je lance un défi aux agences : et si, lorsque vous rédigez vos communiqués de presse vous indiquiez non seulement le nombre de clients gagnés mais aussi ceux qui vous ont quittés et surtout ceux qui vous renouvellent leur confiance !